Publié dans Sport

Football - Faneva Ima et les anciens Barea réclament un ballon rond propre

Publié le dimanche, 02 novembre 2025

Le monde du football malgache gronde. D’anciens internationaux, soutenus par des clubs et des ligues régionales, ont organisé hier matin au stade Barea Mahamasina une grande manifestation de sensibilisation baptisée “Baolina kitra malagasy madio”, réclamant plus de transparence, d’équité et de bonne gouvernance dans la gestion du sport roi à Madagascar.

“Nous ne voulons pas détruire la fédération, mais la purifier”.

Sous un soleil timide, plusieurs dizaines de figures du football national se sont rassemblées, pancartes à la main, pour dénoncer la dérive actuelle du ballon rond malgache.

A la tête du mouvement, l’ancien capitaine emblématique des Barea, Faneva Ima Andriatsima, a lancé un appel fort. « Nous ne réclamons pas la dissolution de la fédération, mais nous voulons un football malgache intègre. Que le jeu se déroule librement, sans pression ni ingérence. Assez de corruption ! »

Selon lui, les problèmes récurrents observés lors de certaines compétitions ne sont plus tolérables :

« Il est inconcevable qu’à chaque fois que certains clubs jouent, des polémiques éclatent. Nous voulons un football juste et transparent », a-t-il martelé.

Fin du favoritisme et égalité de chance

Les manifestants, anciens joueurs et dirigeants confondus, ont exprimé un message clair. L’égalité de chance pour tous les clubs et les footballeurs. A travers leurs pancartes, ils ont dénoncé le favoritisme supposé envers les clubs dirigés ou soutenus par des membres influents de la Fédération malgache de football (FMF).

« Trop, c’est trop. Nous voulons que les sélections nationales se fassent sur le mérite, pas sur les relations », a lancé un participant, ancien joueur de première division.

Soutien des anciens internationaux et des clubs régionaux. L’initiative a rassemblé plusieurs figures historiques du football malgache, parmi lesquelles Christian Kely, Jean Chrysostome dit Bota (ancien gardien des Barea) et Rija Jouvence.

L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Virapin Ramamonjisoa, a également tenu à être présent, en signe de soutien au mouvement conduit par Faneva Ima.

Parmi les participants figuraient aussi les représentants du Dato FC de Farafangana, qui se dit victime d’injustices répétées dans les compétitions nationales.

« Nous n’avons aucun problème personnel avec les dirigeants, mais nous exigeons une gestion propre, juste et transparente », ont déclaré ses responsables.

Le club cite notamment les incidents récents survenus au stade Elgeco Plus à Toliara, symbole, selon eux, des pressions et manipulations qui gangrènent encore le football malgache.

La ligue régionale de l’Atsimo- Atsinanana a profité de la mobilisation pour faire entendre sa voix.

Elle réclame la mise en place d’un plan d’action clair, une gestion transparente des ressources, ainsi que la réouverture des sections de football dans les Districts marginalisés.

« Nous demandons un véritable plan de développement du football dans nos Régions. Le Sud-est ne doit pas être mis à l’écart », a déclaré un représentant de la ligue.

Au-delà des slogans, les participants espèrent que cette alerte citoyenne marquera un tournant décisif pour un football malgache souvent miné par les rivalités internes et les accusations de favoritisme.

« Ce que nous voulons, c’est un football propre, juste et porteur d’espoir pour la jeunesse », a conclu Faneva Ima Andriatsima, sous les applaudissements nourris des supporters venus nombreux à Mahamasina.

Elias Fanomezantsoa

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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